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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 19:10

Dans le dernier article publié j'ai appelé ESR la méthode de datation des quartz grâce à leur luminescence. En réalité, il s'agit de la méthode OSL (Optically Stimulated Luminescence)

 

Dans le blog "Amélie Études environnementales & archéologiques 14, Rue du Docteur Roux, 10000 TROYES, FRANCE", on peut lire:"L'énergie stockée proportionnellement au temps dans les minéraux cristallins (le quartz par exemple) provient de différentes sources de rayonnement, internes et externes. La luminescence stimulée optiquement va permettre la libération de ces énergies par stimulation lumineuse.

La datation OSL s'applique aux sédiments .....ayant subi une forte exposition aux rayons solaires qui maintient ainsi la charge primaire en énergie à zéro. Cette méthode va permettre de dater le moment où le dépôt ne reçoit plus la lumière solaire parce qu'il a été recouvert et commence alors à stocker l'énergie émanant des différents rayonnements qu'il reçoit.

La datation par OSL va libérer l'énergie emmagasinée dans les grains. Celle-ci est alors mesurée et une règle de proportionnalité est appliquée pour déterminer la date du fait marquant, soit le moment où le sédiment a cessé de recevoir le rayonnement solaire.

 

En revanche, la méthode ESR (Résonance de Spin Electronique) est fondée sur l'accumulation au cours du temps d'électrons piégés dans des défauts du système cristallin des minéraux sous l'effet de la radioactivité naturelle.

 

 

J'insèrerai, de temps en temps, sur certaines pages de ce blog des dessins humoristiques de Pierre Laurent que l'on peut trouver dans son recueil "Heureuse Préhistoire" publié par Pierre Fanlac, Périgueux en 1965.

 

 

Laurent1

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 19:07

 

Qui a prononcé cette phrase juste après avoir visité la grotte de Lascaux:

 

 

 

“Le brave néandertalien avait parfaitement compris qu’ici, c’était plus tempéré qu’ailleurs, qu’il devait y avoir du gibier, qu’il faisait beau et qu’il y faisait bon vivre.”

 

 

 

Si vous réponse est exacte, vous avez gagné un ouvrage sur le site de La Roche-Cotard ( mais pour recevoir l'ouvrage il vous faudra adresser un chèque de 5 Euros pour les frais d'envoi à  J-C Marquet 16 Place Richemont 37550 Saint-Avertin)

 

LRC Cyclamens

Parc du château de La Roche-Cotard en octobre: cyclamens.

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14 septembre 2010 2 14 /09 /septembre /2010 16:15

Je viens de recevoir les résultats des datations des os envoyés au laboratoire de datation par le radiocarbone de Lyon-Villeurbanne à la suite de la campagne de fouille de 2009.

P1010006-copie-2.JPG

Pour la Roche-Cotard II, la couche datée se trouve à la base de la coupe; c'est la couche 7, c'est une couche sableuse qui se trouve juste au-dessus du dallage naturel sur lequel repose le mètre. C'est la couche qui contenanit le niveau moustérien et également le "masque" de La Roche-Cotard.

La date (Lyon-6963), mesurée sur un os,  donne un âge 14C BP supérieur à 40 000 BP.

Le laboratoire m'a donné un âge plus précis mais étant donnée la grande ancienneté de cette couche, la fourchette d'incertitude de cette datation est grande; on se trouve en effet près de la limite de ce que peut donner la méthode.

 

Pour La Roche-Cotard I, nous avons deux dates, une pour la couche moyenne du remplissage et une pour la couche supérieure.

P1010018

La couche moyenne du remplissage de La Roche-Cotard I est visible sur cette photo de la salle des lemmings. C'est la partie marron foncé qui se trouve au centre de la photo, un peu à droite, au fond de l'anfractuosité, en bas, sous la dalle de chert.

Le fragment d'os a été daté (Lyon-6961) d'un âge supérieur à 40 000 ans BP. Le laboratoire a également donné un âge plus précis avec une précision un peu meilleure que pour la datation précédente mais nous nous trouvons encore ici près de la limite de la méthode.

 

Enfin, la troisième datation concerne la couche supérieure du remplissage de La Roche-Cotard I. Cette couche est visible dans la même anfractuosité où on voit qu'au-dessus de la couche marron foncé existe une couche un peu plus claire. Les ossements datés n'ont pas été pris à cet endroit mais à l'extérieur de la cavité où la couche existe aussi.

 

CoucheSupExt1.JPG

 

On voit ici l'important lambeau de couche supérieure dont trois petits os ont été datés (Lyon-6962). L'âge 14C BP donné par la mesure est de 34790 + ou - 870, ce qui correspond à un âge calibré compris entre 39795 et 35942 avant J-C.

 

Ces trois dates sont très cohérentes et très intéressantes notamment la date de la couche 7 de la Roche-Cotard II qui a donné le "masque" de la Roche-Cotard.

 

Pour la campagne de fouille de 2010, quatre nouvelles datations viendront compléter ces résultats qui sont plus précis que les datations obtenues à la fin des années 70; deux datations concerneront encore La Roche-Cotard I et deux autres, La Roche-Cotard IV.

 

AMS-2010-Centre-019.jpg

 

Il nous faut maintenant attendre les résultats des autres datations, celles de la méthode ESR (éclairement des quartz) et puis nous aurons, dans un an, les datations des os de ce nouvel envoi.

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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 20:44

L'équipe de fouille de 2010 était constituée de :

 

Jade Quinton (Univ de Rennes)

Ludivine Franceschi (Univ de Paris 1)

Julien Denize (Univ de Rennes)

Wesley Laforet (Univ de Lille)

Morgane Denize (Univ de Lille)

Fanny Laurent (Univ de Tours)

Charles Ragusa (Univ de Poitiers)

Noémie Sevêque (Univ de Lille)

Fanny Clenet (Univ de Tours)

Marie-Julie Laurent (Univ de Tours)

Mathilde Delalandre

Amandine Delaplace (Univ de Paris 10)

Françoise Pouillas

Anne Marion (Univ de Poitiers)

Lucie Macé de Gastines (Univ de Rouen)

 Joao Abreu (Archéologue portugais)

 Sabrina Calando

 Thomas van den Maagdenberg (Univ de Paris 1)

 Christian Fleuriau (Ass. PVCT)

 Jean-Claude Marquet (Univ de Tours).

                       et de notre cuisinier Christian Foucher.

 

 

Mathilde et Lucie au tamisage.

P1010012-copie-1.JPG

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 19:17

Pour pouvoir clôturer convenablement le chantier, il était nécessaire de terminer ce qui avait été entrepris et surtout tenter de laisser le moins possible de sédiments à tamiser et de refus de tamis à trier. Ce travail n'a pas été favorisé par le temps de cette semaine qui a été relativement pluvieux.

 

Dans La Roche-Cotard I, Charles a terminé la fouille du carré S17. On peut ainsi observer de belles fosses de dissolution qui étaient emplies d'un sédiment sablo-argileux très pauvre en restes de faune. Le tamisage n'a pas donné beaucoup de restes de microfaune.

Dans la galerie moustérienne, la fouille des carrés du fond de la galerie a été commencée, elle sera poursuivie au cours de la prochaine campagne afin de retrouver de nouveaux lambeaux de la couche fouille par d'Achon en 1912.

Toujours dans La Roche-Cotard I, l'extrémité du diverticule sud de la salle des lemmings a été visitée. Cette zone semble contenir une quantité importante de sédiment, elle devra donc être explorée au cours de la prochaine campagne de fouille.

 

Dans la Roche-Cotard IV, Noémie et Lucie ont poursuivi le travail de fouille sur les deux sous-carrés déjà entamés au cours des semaines précédentes. Les couches supérieures livrent un peu de matériel lithique et de restes de faune tandis qu'à la base, sous la couche 17 qui est très noire et très riche en matière organique, une succession très curieuse de microlits de différentes couleurs devra être expliquée. Le substrat n'a toujours pas été atteint dans cette partie de la cavité. Les sédiments sont riches en microfaune (poissons, rongeurs, oiseaux, chauves-souris, batraciens...).

 

Cette campagne de fouille a donné des résultats non négligeables qu'il conviendra de présenter et détailler dans le rapport de fouille. Parallèlement à la fouille, le travail autour du site de Saint-Germain-sur-Vienne a été poursuivi par l'inventaire bibliographique des sites et des collections privées montrant des industries du Paléolithique moyen dans un rayon de 50 km autour des deux sites.

CoupeSallePilier2La Roche-Cotard I : Coupe stratigraphique dans la salle du pilier, à la limite des carrés S17 et T17. On observe la couche 3 à droite de la fiche. Elle montre de nombreux petits graviers anguleux. Cette couche contenait quelques fragments osseux dont un sera utilisé pour une datation C14.

P1010052.JPG

La Roche-Cotard IV : Coupe stratigraphique montrant la grande complexité de la succession des couches depuis la couhe 12e jusqu'aux minces lits diversement colorés qui se trouvent au-dessous de la couche 17 (couche argileuse très noire visible à mi-hauteur de la stratigraphie).

 

Il convient, à l'issue de cette très longue campagne de fouille, de remercier tous les participants, étudiants des universités de Tours, Rennes, Lille, Poitiers, Rouen, Paris ainsi que tous les bénévoles non étudiants, d'avoir participé dans la meilleure ambiance possible à cette campagne. Remerciemenrs aussi aux deux Christian, celui du chantier de fouille et celui qui était au fourneau.

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22 août 2010 7 22 /08 /août /2010 18:34

Dans La Roche-Cotard I, les nouveaux arrivés ont travaillé sur l'un des carrés situés dans la salle des lemmings. Le tamisage du sédiment de ces carrés donne une association de restes de faunes récentes et anciennes. Morgane et Wesley ont également travaillé sur la coupe du carré L10 qui montre la superposition des couches moyenne et supérieure. Le tamisage de la couche moyenne a donné des restes de microfaune alors qu'elle n'en avait pas donné par le passé.

Charles a poursuivi la fouille des deux carrés qui se trouvent dans la salle du pilier. La couche 4 est épaisse dans le carré S17 du fait que les parois de craie tuffeau sont localement verticales. Jusqu'où va nous mener la fouille de ce carré?

LRCIVFouille.jpg

Dans La Roche-Cotard IV, Noémie et Fanny ont poursuivi la fouille fine des deux sous-carrés sur lesquels elles travaillaient déjà la semaine précédente. Dans le carré Q3, la couche 17 a été atteinte et une canine de canidé a été laissée en place afin de proposer une datation à Hélène Tissoux de l'IPH. Dans le carré Q2, la fouille a également atteint la couche 17 mais le remplissage se poursuit au-dessous de cette même couche.

La semaine a également été consacrée au tamisage en retard des sédiments fouillés; le séchage est difficile car nous sommes sous des arbres et l'humidité ambiante est importante.

LRCICarreQ2.jpg

Parallèlement au travail réalisé sur le site de La Roche-Cotard, le travail de recherche sur l'origine des crânes de Saint-Germain-sur-Vienne a été poursuivi: travail de prospection sur le terrain et travail de compilation bibliographique afin de collationner tous les articles concernant le Paléolithique moyen des départements d'Indre et Loire et du Maine et Loire. Des rencontres avec des collectionneurs de la région ont également été réalisées.

GroupeLaPile.jpg

Pour compléter la formation des fouilleurs et des bénévoles venus quelquefois de très loin, des visites de sites archéologiques sont organisées après la journée de travail.

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14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 16:29

Dans la Roche-Cotard I, la fouille des deux carrés de la salle du pilier situés dans la rotonde des tracés digités a été poursuivie sans donner beaucoup de matériel. Une sorte de fosse emplie d’argile sableuse rouge existe entre les parois calcaires, très érodées et soulignées par un concrétionnement grisâtre. Une autre partie de la salle du pilier, vers le sud, était dépourvue de la dalle de chert qui est ou était présente dans presque toute la cavité (photo). La terre de cet espace a été remaniée par les fouisseurs ; elle a cependant été prélevée et a donné un grand biface triangulaire dont un quart manque (photo). Le tamisage a également donné un éclat et quelques restes osseux.

Dans La Roche-Cotard IV, la fouille très soigneuse des couches 12 e et 13a a été poursuivie par Noémie et Fanny. Une incisive de cheval a été découverte ainsi que plusieurs éclats. Le tamisage a commencé à donner des restes de microfaune, notamment de poissons.

 

SallePilierSudBiface.jpg

 

La Roche-Cotard I. Déblaiement d'un espace occupé par de la terre remaniée par les fouisseurs

.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SallePilierBiface

 

 

Grand biface triangulaire trouvé dans les terres remaniées du terrier du côté sud de la salle du pilier. Un biface identique esr visible sur l'une des photos du matériel extrait de la grotte par François d'Achon en 1912. Ce biface est caractéristique du Moustérien de tradition acheuléenne.

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8 août 2010 7 08 /08 /août /2010 19:38

P1010018.JPG

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8 août 2010 7 08 /08 /août /2010 19:34

P1010014.JPG

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8 août 2010 7 08 /08 /août /2010 19:15

P1010006-copie-1.JPG 

Vue des deux carrés ouverts dans la salle du pilier de La Roche-Cotard I devant les panneaux de tracés digités.

 

La Roche-Cotard I : La fouille a été poursuivie dans les deux carrés ouverts dans la salle du pilier devant les panneaux de tracés digités. La stratigraphie se compose actuellement de 4 couches qui livrent un peu de matériel osseux. D’autre part, le second gros bloc qui se trouvait dans la galerie moustérienne a été enlevé permettant ainsi la fouille du sédiment en place qui se trouvait au-dessous. Un nouvel éclat retouché a été découvert permettant ainsi de bien situer la couche d’occupation moustérienne fouillée en 1912. Enfin, toujours dans la salle du pilier mais à l’opposé des panneaux de tracés digités, la couche située sous la dalle de chert a été explorée afin de détecter la présence éventuelle d’un terrier. L’espace trop petit n’a pas permis de faire la jonction entre les deux zones excavées. En revanche, une fenêtre beaucoup plus grande existe dans la dalle de chert vers la paroi sud de la salle. Cette zone doit être maintenant explorée, elle est le siège d’un important terrier.

La Roche-Cotard IV : Le dégagement de la paroi ouest a été poursuivi et la jonction a été faite avec la cavité creusée par les archéologues de l’INRAP vers 1995 sans qu’un départ de cavité n’apparaisse entre LRC III et LRC IV. La recherche de cavité dans cette direction doit donc être abandonnée ; il restera à explorer la paroi opposée, vers l’est, lorsque celle-ci sera libérée des sédiments laissés en place et actuellement en cours de fouille. Cette fouille vient de commencer par sous-carrés de 50 sur 50 cm après qu’un relevé très précis de la coupe ait été effectué. La coupe comprend les couches 12 e, 13a, 13b, 13c, 13d, 15, 16 et 17. Le premier sous-carré de la couche 12 e a déjà donné deux éclats retouchés ce qui est bien quand on sait que ce site donne du très beau mais très rare matériel lithique.

L’équipe de fouille est composée de 10 à 12 personnes, surtout d’étudiants en archéologie.

 

 

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