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17 janvier 2020 5 17 /01 /janvier /2020 10:46
Cette photo est extraite du site du musée des Beaux-Arts de Montréal, elle a été modifiée pour y replacer le masque de La Roche-Cotard

Cette photo est extraite du site du musée des Beaux-Arts de Montréal, elle a été modifiée pour y replacer le masque de La Roche-Cotard

 

Voici le lien pour accéder au site du musée des Beaux-Arts de Montréal

 

https://www.mbam.qc.ca/collections/arts-du-tout-monde/?fbclid=IwAR30OnaBb488sLG-xAWSYqbID_wojWx7RxpR53vtDyQu6_5_o_tJ8MIA20w#toggle-id-1

 

Le lien pour accéder au site du Musée national du Canada au Québec où se trouve actuellement (jusqu'au 26 janvier) le masque de La Roche-Cotard dans une exposition consacrée à l'Homme de Neandertal est ci-dessous

https://www.museedelhistoire.ca/

 

Sur l'image ci-dessus, vous avez facilement repéré l'objet le plus ancien de tous ces objets (environ 75 000 ans). Il est situé au-dessous du masque le plus récent, une œuvre d'un artiste béninois, Romuald Hazoumé, qui, pour réaliser certains de ses masques a utilisé la même technique que celle de Neandertal. En cliquant sur le lien ci-dessous, recherchez la ou les œuvres qui rappellent le masque de La Roche-Cotard.

https://www.sothebys.com/en/articles/romuald-hazoume-meets-hannah-oleary

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26 juin 2019 3 26 /06 /juin /2019 16:04

La campagne de terrain de cette année s'ouvre lundi prochain 1er juillet dans le cadre de la dernière année de la première triennale du projet collectif de recherches. La campagne se terminera le 31 juillet.

Les travaux comprendront la poursuite des relevés des traces, entrepris depuis deux années. Ils comprendront aussi d'autre travaux sur le terrain, en dehors de la grotte.

A la suite de défections de dernière minute, je recherche un ou deux étudiants (licence, master, doctorat, post-doctorat) qui ont déjà, si possible, participé à des travaux de relevés pariétaux.

Le site de La Roche-Cotard est un site majeur puisque seul l'homme de Neandertal a occupé l'espace.

Merci de me contacter dès que possible si vous êtes intéressé.

Jean-Claude Marquet

06 83 46 71 96

 

L'entrée de la grotte de La Roche-Cotard

L'entrée de la grotte de La Roche-Cotard

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20 janvier 2019 7 20 /01 /janvier /2019 20:32

La deuxième année du PCR est maintenant derrière nous, elle a été une grande année puisque la campagne de terrain 2018 dont j'ai donné un petit aperçu dans le dernier article de ce blog a été très positive avec l'inscription du site sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques (le classement est demandé), avec le relevé de quatre panneaux importants, avec l'arrivée des dates OSL définitives pour La Roche-Cotard IV, avec la préparation d'un article pour la revue Quaternaire pour ce même locus du site, avec la prise de contact avec de nouveaux spécialistes pour des recherches très spécifiques sur certaines questions particulièrement importantes (pollens, colorants, revêtement des parois, os brûlés), avec des avancées importantes sur le SIG du site, avec la mise au point des modèles de photogrammétrie pour l'ensemble des parois de la grotte.

Cette deuxième année a également vu la finalisation de la mise au propre de l'ensemble des relevés-inventaires pour chacun des 156 panneaux couvrant la totalité des parois. une double page présente, à gauche, la photo du panneau et, à droite, quatre relevés :  le relevé-inventaire complet, celui des formes géologiques et géomorphologiques, celui des traces animales (en rouge) et enfin celui des traces anthropiques (en vert) qui sont, sur ce panneau-là, des traces de coups donnés en bas de la paroi avec un outil métallique par les fouilleurs de François d'Achon en 1912.

Le panneau 67 à l'entrée du diverticule de la salle des lemmings

Le panneau 67 à l'entrée du diverticule de la salle des lemmings

L'année 2019 verra une nouvelle campagne de terrain. Outre les membres du PCR, elle verra l'intervention de plusieurs chercheurs spécialistes de l'INRAP qui interviendront sur des points très spécifiques, elle verra aussi - en tous cas - il faut l'espérer, de nouvelles dates OSL concernant les sédiments des dépôts de versants encore présents au-dessus et au-dessous de l'entrée de la grotte ainsi que des blocs de tuffeau autour de l'entrée et devant l'entrée de la grotte. Ces dates devraient normalement lever enfin l'incertitude pour ce qu'il en est de l'auteur des traces anthropiques remarquables conservées sur les parois de la cavité : Homo sapiens ou Homo neanderthalensis, le second étant infiniment plus probable que le premier.

Un dernier mot pour remercier les financeurs de ces travaux : le Ministère de la Culture, l'Institut National des Recherches Archéologiques Préventives, la société Cofiroute-Vinci, le Conseil départemental d'Indre-et-Loire et, peut-être, la région Centre-Val de Loire mais ce n'est pas assuré à ce jour.

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22 août 2018 3 22 /08 /août /2018 11:48
Traces sur le film brun qui recouvre la paroi de tuffeau jaune (reproduction interdite)

Traces sur le film brun qui recouvre la paroi de tuffeau jaune (reproduction interdite)

Pourquoi un (e) à la fin de cru? Tout simplement parce que, avec l'avancement du travail du Projet Collectif de Recherches sur ce site, il s'avère de plus en plus que la Loire a joué un rôle primordial quant à sa construction et à son aboutissement tel que nous le découvrons aujourd'hui et tel que nous l'étudions aussi précisément que possible.

L'une des dernières missions effectuées sur le site et particulièrement dans la grotte François d'Achon a été, au mois d'août, celle d'un karstologue. Son objectif était de nous accompagner notamment dans la compréhension de l'origine du revêtement présent sur la partie haute des parois de la grotte. La présence de ce revêtement est de la plus grande importance puisque c'est sur ce film que les Préhistoriques ont laissé des traces organisées, appliquées, du plus haut intérêt.

Jusqu'à maintenant une seule hypothèse prévalait quant à l'origine de ce revêtement : il était le résultat d'une longue altération du tuffeau jaune dans lequel est creusée la cavité. Depuis le passage du karstologue, une autre hypothèse est avancée. Depuis longtemps nous avons observé que la forme très curieuse des parois de la cavité (présence d'un surplomb à mi-hauteur) était due au fait que de l'eau avait stagné longtemps et/ou à de nombreuses reprises dans la grotte. Depuis longtemps, nous avons également observé qu'un petit dépôt très discontinu (tombant en petites écailles) se trouvait juste au-dessus de ce surplomb marquant la hauteur atteinte  (sans jamais pouvoir la dépasser) par l'eau dans la cavité. Le karstologue pense que ce dépôt est dû à de la mousse de crue (de la Loire) qui s'est déposée sur la paroi à chaque fois que la Loire, lors d'une crue, pénètre dans la cavité et y apporte de la mousse; mais il pense aussi que le film brun sur lequel les préhistoriques ont laissé leurs traces (et qui se trouve plus haut) est également dû à cette mousse de crue qui, par capillarité ou bien parce qu'il y en avait beaucoup, a gagné vers le haut de la paroi.

Afin de voir si l'une de ces deux hypothèses est bonne (et laquelle) ou bien si la présence de ce film brun est dû à la fois à l'altération du tuffeau mais aussi directement à la Loire et à ses crues, il nous faut maintenant faire effectuer des analyses pour en savoir plus.

Il en est ainsi de toute recherche : lorsqu'on a avancé sur la résolution d'un problème, une nouvelle question se pose et un nouveau problème est à résoudre...

La campagne de terrain du mois de juillet  a, d'autre part, été particulièrement positive avec une toute petite équipe de jeunes (et moins jeunes) particulièrement motivés, compétents et attachés à faire un excellent travail.

Et puis, surtout, il nous faut attendre les prochaines datations (OSL) qui pourraient enfin nous dire quels hommes préhistoriques ont fait ces traces sur les parois de la grotte.

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3 février 2018 6 03 /02 /février /2018 15:35
En comptant l'année probatoire du PCR (en 2016), c’est, en fait, la 3eme année de fonctionnement du groupe de chercheurs qui collaborent à une meilleure connaissance et valorisation du site. 

L'année 2017 (année 1) a été très riche en travaux divers et variés que nous ne pouvons détailler ici mais disons qu’elle a été consacrée aux premiers vrais relevés de traces sur les parois de la cavité. Un relevé-inventaire de la totalité des traces présentes sur les parois ayant été effectué en 2016, la campagne de terrain de 2017 (voir le précédent article de ce blog) s’est intéressée aux relevés des traces animales sur les parois. 

Certes, toutes les traces, très nombreuses, n'ont pas été relevées mais ce travail sera poursuivi en 2018, en même temps que les premiers relevés des traces anthropiques. Le relevé des traces anthropiques des quatre principaux panneaux avait déjà été esquissé au cours de campagnes précédant le démarrage du PCR (voir article dans le n° 25 de PALEO, la revue du Musée national de Préhistoire des Eyzies, p. 169-194). En 2018 et 2019, les relevés seront effectués selon les normes appliquées par tous les spécialistes en la matière. 

La campagne de relevé photogrammétrique de l'ensemble des parois de la cavité, déjà bien entamé, sera poursuivi, ces relevés étant géoréférencés. 2018 sera également une campagne tournée vers la réalisation d'observations fines des parois à l'aide d'une binoculaire de qualité ainsi que vers la réalisation de macrophotographies dont chaque cliché sera géoréférencé, assurant ainsi une contribution essentielle à l'archivage de la grotte et de son contenu. 

En juillet 2017, au cours des observations des parois, celles-ci ayant été plus attentives qu’en 2016, des plages colorées ont été observées. L'année 2018 est donc d'une importance cruciale car il convient à présent, dans toute la mesure du possible, et avec la collaboration d'une spécialiste de l'étude des pigments des œuvres d'art préhistorique, de distinguer ce qui peut être attribué à des phénomènes naturels et ce qui peut être attribué à l'homme...ou à la femme. 

Cette année verra aussi avancer les études tracéologiques, botaniques, micromorphologiques et archéozoologiques concernant le site grâce à un mémoire de Master II du Museum national d'Histoire naturelle (MNHN) et grâce également à l'Institut national de Recherches archéologiques (INRAP). Les observations de la Commission territoriale de la Recherche archéologique (CTRA) de notre secteur ne sont pas encore connues, de même que la dotation du Ministère de la Culture. 

Ajoutons enfin que la construction du second viaduc de l'A85, à proximité immédiate de la cavité, n'est pas sans nous inquiéter étant donnée la fragilité des parois de craie tuffeau et a fortiori, celle des traces présentes sur les parois. La société Cofiroute-Vinci apporte un appui en prenant en charge la mesure des vibrations à l'intérieur de la cavité et en participant aux dépenses occasionnées par l'étude du site. Il faut souhaiter que cette société acceptera d'apporter une aide importante pour permettre la conservation du site et de ses traces dont nous réservons encore la datation, dans l’attente des résultats des travaux en cours d’une équipe danoise. 
Griffades d'ours des cavernes de la salle du pilier. Elles montrent la nature fragile de la craie tuffeau

Griffades d'ours des cavernes de la salle du pilier. Elles montrent la nature fragile de la craie tuffeau

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2 octobre 2017 1 02 /10 /octobre /2017 12:37

 

La campagne de terrain, du 03 au 28 Juillet 2017, sur le site de la Roche-Cotard à Langeais (Indre-et-Loire) s’est déroulée dans le cadre du projet collectif de recherche. Ce dernier, accordé pour une durée de trois ans, a permis de poursuivre le travail effectué lors des années précédentes. L'an passé, l'objectif était de faire un inventaire des traces pariétales animales, anthropiques et géomorphologiques. Ainsi, cette année, l’un des objectifs était de compléter l’inventaire des traces animales fait pendant la campagne de 2016, puis d'entamer le travail de relevé uniquement pour les traces animales. La visite d’Éric Robert Maitre de conférences au Muséum national d'Histoire naturelle, spécialiste de l'art préhistorique, en début de campagne, a permis de bien cibler la méthode de travail très spécifique aux parois de ce site, méthode qui demande rigueur dans l'analyse et la qualité d'une observation très fine des traces.

Pour mener à bien ce travail, une petite équipe d’étudiants et bénévoles a été recrutée sous la responsabilité de Jean-Claude Marquet responsable de l'étude du site et coordinateur du PCR. Cette équipe était constituée de quinze membres dont trois étudiantes de l’Université Omar-Bongo de Libreville (Hurcyl, Leslie et Leïla), trois étudiants de l’Université François Rabelais de Tours (Marius, Matthieu et Aurore) et trois étudiantes de l’Université Paris-Sorbonne (Nina, Morgane et Irène) ainsi que cinq bénévoles (José, François, Philippe, Jean-Louis et Marion).

 

 

 

Le travail au sein de la grotte, réparti entre tous les membres de l’équipe, s’est donc porté sur le relevé des traces animales mais pas seulement. Il y a également eu des opérations de tamisage à sec afin de mettre au jour de nombreux restes fauniques dans les sédiments remaniés d'un autre locus du site mais aussi du tamisage à l’eau dans l’espoir de trouver des fragments d’ocres. La volonté de trouver de l’ocre, dans les sédiments encore en place au sein de la grotte, est née de la découverte de multiples tâches, ressemblant à des « projections » mais aussi à des formes aux couleurs rougeâtres sur plusieurs parois de la grotte. Par ailleurs, certaines de ces traces rougeâtres ont fait l’objet de représentation 3D à l’aide de la photogrammétrie qui a été à quelques reprises utilisées pour reproduire les parois de la grotte. Dans un but de multiplier les documents d’études des traces figurant sur les parois, l’utilisation des photographies, l’inventaire, les relevés mais aussi la photogrammétrie nous ont permis d’améliorer notre compréhension et notre représentation de la grotte. Ainsi, une étude de ces tâches et des sédiments tamisés à l’eau va être effectuée et pourra peut être confirmer ou infirmer la présence d’ocre sur les parois.

Ceci étant, l’intérieur de la grotte n’a pas été la seule préoccupation des fouilleurs. En effet, une tranchée à proximité de l’entrée de cette dernière a été creusée, et sera probablement agrandie, ainsi qu’un sondage situé au-dessus de l'entrée de la grotte. Des prélèvements ont notamment été effectués sur le lieu du sondage dans un but de datation par la luminescence stimulée optiquement, dite OSL, complétant ainsi la chronologie du site.

Grâce à ce projet collectif de recherche, il reste encore deux années pour augmenter nos connaissances sur la grotte et son environnement. Le travail de relevé sur les traces anthropiques est prévu pour, au moins, les deux prochaines années, permettant ainsi d'avoir une idée de l'impact de la présence humaine dans la cavité et notamment de son utilisation des parois.

                                                                                                   Leïla et Aurore

Leïla au travail

Leïla au travail

Géoréférencement de points pariéraux au tachéomètre

Géoréférencement de points pariéraux au tachéomètre

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27 mai 2017 6 27 /05 /mai /2017 19:21

Dans le cadre du projet collectif de recherches consacré au site de La Roche-Cotard la campagne de terrain se déroulera du 3 au 28 juillet. Un ou deux étudiants en archéologie, intéressés par l'Art préhistorique pourraient utilement compléter la petite équipe déjà constituée qui va poursuivre le travail d'analyse et de relevé des traces pariétales de la grotte.

Merci de m'adresser une lettre de motivation et un CV (jcmarquet@wanadoo.fr) ou bien de m'appeler au 02 47 28 92 62 (laisser un message si je suis absent).

 

 

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29 avril 2017 6 29 /04 /avril /2017 15:05

Le programme du Projet Collectif de Recherches consacré au site de La Roche-Cotard a été accepté par le Ministère de Culture, la Commission Territoriale de la Recherche Archéologique (CTRA) ayant donné un avis favorable à la poursuite du projet selon le programme proposé pour les trois années 2017 à 2019.

 

Le compte-rendu remis en décembre 2016, faisait état, au cours de l'année probatoire, de travaux très importants. Trois workshops ont été organisés (imagerie et méthodologie du relevé des traces pariétales au Laboratoire archéologie et territoires à Tours, les industries lithiques moustériennes des quatre locus au musée départemental de Préhistoire au Grand-Pressigny, reconstructions paléoclimatiques et paléo écologiques avec essais de corrélations entre les différents locus au LAT à Tours), un inventaire-relevé des traces pariétales a été entrepris in situ avec démarrage de la mise au propre des relevés de terrain, la numérisation complète de la cavité a été effectuée avec une définition moyenne tandis que les panneaux remarquables ont été numérisés avec une haute définition (Gilles Durbet, Alidads); certains panneaux ont fait l'objet de relevés photogrammétriques (Yves Egels, ENSG), un SIG (système d'information géographique) a été mis en place (Violaine Delahaye, Institut LaSalle Beauvais). D'autres interventions aussi essentielles ont eu lieu : l'équipe franco-danoise du Professeur Andrew Murray, spécialiste de datations OSL (Luminescence stimulée optiquement) a prélevé de nombreux échantillons qui sont en cors de datation; Hubert Camus, karstologue, géomorphologue, a effectué une première étude karstologique de la cavité.

 

Au cours de cette première année de PCR, les travaux vont se poursuivre sur le site par des relevés sur les panneaux de tracés pariétaux, seules les traces animales seront relevées afin de finir de mettre au point la méthode qui sera ensuite appliquée, en 2018 et 2019, aux traces anthropiques. De plus, afin de conforter l'hypothèse haute de datation de la fermeture de la grotte et l'impossibilité pour Homo sapiens de pénétrer dans la cavité jusqu'en .....1864, une tranchée sera ouverte à la hauteur de l'entrée afin de faire des prélèvements pour des datations OSL permettant de conforter l'hypothèse selon laquelle seul Neandertal a pu pénétrer dans la cavité et y laisser ces traces qui seraient donc tout à fait exceptionnelles si leur ancienneté est bien confirmée

 

L'équipe de terrain ne sera constituée que d'un très petit nombre de participants. Elle peut aujourd'hui être éventuellement complétée par une personne, étudiant ou autre qui a déjà, au moins, une petite expérience des relevés de traces sur parois (envoyer CV) et une personne pour participer à l'ouverture et à l'étude de la tranchée à faire à la hauteur de l'entrée de la grotte (envoyer CV).

Langeais. La Roche-Cotard. Grotte d'Achon. Probables griffures d'ours sur la paroi dans la salle du pilier.

Langeais. La Roche-Cotard. Grotte d'Achon. Probables griffures d'ours sur la paroi dans la salle du pilier.

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20 février 2017 1 20 /02 /février /2017 10:19

* Commission territoriale de la recherche archéologique qui remplace la CIRA Commission interrégionale de la recherche archéologique.

Comme cela était prévu dans notre dernier article, l'année 2016 a été d'une très grande importance pour l'avancée des travaux et des études sur le site. Outre les 3 workshops qui se sont tenus en juin, en juillet et en décembre (méthodologie du relevé des traces, industrie lithique, paléoenvironnement), le site a été l'objet de travaux essentiels dont nous n'avons pas encore, tous les résultats :

          - prélèvements d'échantillons (équipe danoise de Andrew S. Murray) sur tout le site mais surtout sur les blocs de l'entrée de la grotte d'Achon (LRC I) pour des datations OSL qui devraient permettre de confirmer ou d'infirmer l'impossibilité pour l'homme moderne de pénétrer dans la cavité avant 1846 donc l'attribution des tracés sur les parois à l'homme de Neandertal.

          - fabrication d'images photogrammétriques de la salle du pilier et de ses principaux panneaux de tracés (Y. Egels) en vue de relevés des traces (en 2017, il est prévu de travailler seulement sur les traces animales)

          - scanner complet de la grotte et scanner à haute résolution des principaux panneaux de tracés (G. Durbet, Alidads); scanner de LRC III.

          - étude karstologique préliminaire de LRC I (H. Camus)

          - inventaire/relevé des différents types de traces sur les parois de la grotte : traces géomorphologiques, traces animales, traces anthropiques. Mise au propre de ces traces sous Illustrator. Photographie des traces remarquables avec géoréférencement de la position de l'appareil photo dans l'objectif de réaliser une bibliothèque de traces.

          - Mise en place du SIG du site

          - etc.

Ainsi, si l'autorisation de conduire un PCR sur trois années, est accordée par la CTRA, les travaux et études vont se poursuivre avec l'objectif, au terme de ces trois années, de produire la monographie du site. Si on imagine dès maintenant (le commission se réunit début mars) que l'autorisation est accordée, il est fait appel, pour compléter l'équipe de la campagne de terrain qui aura lieu en juin et juillet, à une ou deux personnes (étudiants ou autres) qui ont déjà au moins une petite expérience dans le travail de relevé des traces d'art préhistorique (me contacter).

 

Détail du panneau triangulaire de tracés digitaux

Détail du panneau triangulaire de tracés digitaux

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2 avril 2016 6 02 /04 /avril /2016 15:37
La Roche-Cotard I. Panneau de tracés digitaux à figuration circulaire.

La Roche-Cotard I. Panneau de tracés digitaux à figuration circulaire.

L'une des conséquences du séminaire, consacré au site de La Roche-Cotard, qui s'est tenu en avril 2015 au Laboratoire Archéologie et Territoires à Tours était la décision de déposer, auprès de la Direction régionale des affaires culturelles de la région Centre-Val de Loire (Service Régional de l'Archéologie), une demande de mise en place d'un projet collectif de recherches (PCR).

Un projet collectif de recherches

L'objectif de ce PCR était de mettre en synergie tous les chercheurs qui travaillent sur le site ainsi que de nouveaux chercheurs pour entreprendre les derniers volets de l'étude qui n'ont pas encore été abordés. Il s'agissait aussi de confirmer la datation de la fermeture de la cavité par des méthodes de datation absolue directement sur les blocs rocheux qui entourent l'entrée.

La dernière commission interrégionale de la recherche archéologique ayant donné un avis favorable à cette demande, on peut considérer dès maintenant que ce PCR est à lancer et notamment avec l'organisation d'un premier workshop qui sera consacré à l'imagerie des traces qui existent sur les parois de la grotte et à la méthodologie du relevé de ces traces.

Les traces sur les parois de la grotte sont très nombreuses, ce sont surtout des traces laissées par les animaux qui ont fréquenté la grotte mais aussi des traces laissées par l'homme (de Neandertal?) sous la forme des tracés digitaux ou de tracés effectués avec un outil. L'hypothèse actuelle, basée sur la stratigraphie du site et plusieurs datations OSL, en attente de la datation absolue de la fermeture de la grotte qui aurait interdit la pénétration de la cavité par Homo sapiens, attribue ces tracés à caractère symbolique à l'homme de Neandertal.

Une demande de classement "Monument historique"

Quelle que soit l'espèce (Homme moderne ou Homme de Neandertal) à laquelle on peut attribuer ces tracés, cette grotte est donc la deuxième grotte ornée de toute la région Centre-Val de Loire après la grotte Blanchard qui fait partie du complexe des grottes de La Garenne à Saint-Marcel dans l'Indre. A côté de ces deux grottes ornées, certains très rares sites de plein air ont donné des oeuvres d'art préhistorique comme celui de Cépoy dans le Loiret (gravure d'une tête de cheval) et celui des Maîtreaux à Bossay-sur-Claise en Indre-et-Loire (gravure de Cervidé?)

Le dossier préparé par le Service Régional de l'Archéologie vient d'être soumis à la commission régionale de protection des sites. Elle a émis un avis favorable à l'inscription à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques et a décidé de transmettre le dossier à la commission nationale de classement des monuments. C'est la commission nationale qui décidera en définitive si la grotte ainsi que la grande coupe de référence du site doivent être inscrits au titre de MH.

Activités de recherches en 2016

Outre l'organisation de trois workshops concernant les différents thèmes qui se regroupent autour de l'étude du site, une campagne de relevés sera organisée notamment pour les traces animales de toutes tailles qui sont très nombreuses sur les parois. L'équipe de terrain peut éventuellement être complétée par un ou deux étudiants en master, ou bien doctorants ou bien des post-doctorants qui ont déjà une expérience du travail de relevé de traces sur les parois mais ceci seulement pour la première période de la campagne, du 4 au 15 juillet et/ou pour la troisième période de la campagne, du 8 au 25 août.

Pour avoir des informations complémentaires sur le site de la Roche-Cotard on peut consulter l'article paru dans le numéro 25 de la revue Paléo du Musée National de Préhistoire des Eyzies (une photo des tracés digitaux de La Roche-Cotard est en couverture) ou bien dans La Préhistoire en Touraine aux Presses Universitaires François Rabelais.

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