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2 octobre 2017 1 02 /10 /octobre /2017 12:37

 

La campagne de terrain, du 03 au 28 Juillet 2017, sur le site de la Roche-Cotard à Langeais (Indre-et-Loire) s’est déroulée dans le cadre du projet collectif de recherche. Ce dernier, accordé pour une durée de trois ans, a permis de poursuivre le travail effectué lors des années précédentes. L'an passé, l'objectif était de faire un inventaire des traces pariétales animales, anthropiques et géomorphologiques. Ainsi, cette année, l’un des objectifs était de compléter l’inventaire des traces animales fait pendant la campagne de 2016, puis d'entamer le travail de relevé uniquement pour les traces animales. La visite d’Éric Robert Maitre de conférences au Muséum national d'Histoire naturelle, spécialiste de l'art préhistorique, en début de campagne, a permis de bien cibler la méthode de travail très spécifique aux parois de ce site, méthode qui demande rigueur dans l'analyse et la qualité d'une observation très fine des traces.

Pour mener à bien ce travail, une petite équipe d’étudiants et bénévoles a été recrutée sous la responsabilité de Jean-Claude Marquet responsable de l'étude du site et coordinateur du PCR. Cette équipe était constituée de quinze membres dont trois étudiantes de l’Université Omar-Bongo de Libreville (Hurcyl, Leslie et Leïla), trois étudiants de l’Université François Rabelais de Tours (Marius, Matthieu et Aurore) et trois étudiantes de l’Université Paris-Sorbonne (Nina, Morgane et Irène) ainsi que cinq bénévoles (José, François, Philippe, Jean-Louis et Marion).

 

 

 

Le travail au sein de la grotte, réparti entre tous les membres de l’équipe, s’est donc porté sur le relevé des traces animales mais pas seulement. Il y a également eu des opérations de tamisage à sec afin de mettre au jour de nombreux restes fauniques dans les sédiments remaniés d'un autre locus du site mais aussi du tamisage à l’eau dans l’espoir de trouver des fragments d’ocres. La volonté de trouver de l’ocre, dans les sédiments encore en place au sein de la grotte, est née de la découverte de multiples tâches, ressemblant à des « projections » mais aussi à des formes aux couleurs rougeâtres sur plusieurs parois de la grotte. Par ailleurs, certaines de ces traces rougeâtres ont fait l’objet de représentation 3D à l’aide de la photogrammétrie qui a été à quelques reprises utilisées pour reproduire les parois de la grotte. Dans un but de multiplier les documents d’études des traces figurant sur les parois, l’utilisation des photographies, l’inventaire, les relevés mais aussi la photogrammétrie nous ont permis d’améliorer notre compréhension et notre représentation de la grotte. Ainsi, une étude de ces tâches et des sédiments tamisés à l’eau va être effectuée et pourra peut être confirmer ou infirmer la présence d’ocre sur les parois.

Ceci étant, l’intérieur de la grotte n’a pas été la seule préoccupation des fouilleurs. En effet, une tranchée à proximité de l’entrée de cette dernière a été creusée, et sera probablement agrandie, ainsi qu’un sondage situé au-dessus de l'entrée de la grotte. Des prélèvements ont notamment été effectués sur le lieu du sondage dans un but de datation par la luminescence stimulée optiquement, dite OSL, complétant ainsi la chronologie du site.

Grâce à ce projet collectif de recherche, il reste encore deux années pour augmenter nos connaissances sur la grotte et son environnement. Le travail de relevé sur les traces anthropiques est prévu pour, au moins, les deux prochaines années, permettant ainsi d'avoir une idée de l'impact de la présence humaine dans la cavité et notamment de son utilisation des parois.

                                                                                                   Leïla et Aurore

Leïla au travail

Leïla au travail

Géoréférencement de points pariéraux au tachéomètre

Géoréférencement de points pariéraux au tachéomètre

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